En panne...

Ca y est, la négociation pour mon départ est terminée. Je demandais 24 mois de salaire, j'ai eu 16 mois. Je suis dégoutée. Tout s'est déroulé par conference call avec un interprète. Je pense que j'aurais pu obtenir bien plus, mais j'ai renoncé. Je n'arrive pas ou plus à jouer avec tous ces cons que je ne supporte plus. Au final, je me fais avoir comme d'hab... Maintenant il va falloir mettre en place la procédure de mon départ et fixer une date. Je vais devoir les harceler pour recevoir ma lettre de licenciement. C'est dingue, ma vie tourne à l'envers. Je suis angoissée.

Chaque matin, au lever, j'ai des crises d'angoisse. Je vais mal, pourvu que je me reprenne.

Aujourd'hui, ma voiture est tombée en panne d'essence. Eh oui, je fais partie de la catégorie des imbéciles qui tombent en panne d'essence. Alors que je roulais, ma 106 s'est arretée net. J'ai failli passer par le pare brise étant donné que je n'avais pas bouclé ma ceinture. Passé l'effet de surprise, j'ai diagnostiqué une panne de batterie. Il m'a fallu 30 bonnes minutes pour que je réalise qu'il s'agissait d'une panne d'essence ! Pauvre de moi, je suis vraiment une abrutie !

Tout s'est bien terminé, ma voiture a fini par redémarrer, j'ai pu faire demi-tour pour retourner au bureau et une collègue de boulot m'a emenée à une station. Au total, j'ai perdu 2 heures avec mes conneries.

C'est la deuxième fois que je tombe en panne d'essence.

La première fois m'avait permis de comprendre à quel point mon père est un pourri...

C'était il y a une dizaine d'années, j'étais avec F et nous roulions sur une route isolée. A cette époque nous n'avions pas de tél portable. Nous avons marché longtemps pour arriver à la première maison. Une dame nous a accueilli gentiment et nous a permis de téléphoner.

J'ai appelé JL, mon père. Je lui ai expliqué la situation et lui ai demandé de venir nous dépanner. J'entends encore ses paroles :

"Non, je ne viens pas, c'est inadmissible de tomber en panne d'essence."

"Mais, comment je vais faire ?????????"

"Tu te débrouilles, ce n'est pas mon problème"

"Ok, merci"

J'ai raccroché. F et la gentille dame avait le regard braqué sur moi. Je me souviens leur avoir péniblement bredouillé que mon père avait un RDV important et qu'il ne pouvait malheureusement pas venir. Je me souviens également que j'essayais de retenir mes larmes.

J'ai ensuite appelé mon frère, qui a accepté de nous aider sans aucun problème.

Ce jour là, j'ai compris que mon père était psychorigide. JL est le synonyme de l'intransigeance et de l'intolérance. C'est un gros C.