14 semaines...

Maman, ma vie,

Il n'y a rien à faire. Chaque vendredi soir vers 19h00 mon angoisse est exacerbée. Les images de ce fatidique 3 août viennent me hanter. Je revois tout, la chambre, toi, laurent, l'infirmière, j'entends ta respiration, je sens tes mains dans les miennes que je m'obstine à réchauffer...c'est l'enfer.

Je ne sais plus ou je vais, ce que je dois faire. Je suis totalement perdue.

Je pense que dans la vie il y a les forts d'esprit qui arrivent à surmonter les épreuves et puis il ya les autres. Ceux dont je fais partie. Ceux qui n'y arrivent pas. Ceux qui n'avancent pas. Ceux qui ne construisent rien.

Maman, je t'aime.

Comments

[Laurence]

Mais non, il n'y a pas deux catégories d'êtres humains, les bons, les mauvais, les forts, les faibles, les vainqueurs, les vaincus. Nous sommes des drôles de machines très complexes et celui qui passe pour un pleutre, un trouillard peut un jour faire preuve d'un courage inouï et sauver une vie au péril de la sienne. Pense que pour une mère, le souci permanent est de savoir comment son enfant lui survivra et en perpétuant sa lignée, fera vivre sa mémoire. C'est justement par amour pour ta mère que tu dois préserver cette vie qu'elle t'a donnée.

[missJulie]

Comme je te l'ai dit...il m'a fallu plus d'un an et demi pour que mes larmes cessent...Elles étaient quotidiennes et j'ai même dû prendre qques trucs pour apaiser ma peine...c'est dire à quel point je te comprends...je ne sais pas comment je pourrais t'aider... Vu ta sensibilité je compare ta souffrance à celle que j'ai connue le jour et la nuit avec d'horribles cauchemars. Je ne peux que t'encourager à aller consulter qqun qui pourra te comprendre. Cela t'aidera peut être!! Il faut être forte...et je sais à quel point c'est difficile mais nos parents n'aimeraient pas nous voir souffrir...Il faut que tu te battes pour ta maman tant aimée...
Je t'embrasse
missJulie